Cela faisait longtemps que j’avais envie de raconter mes aventures dans le Sud et le Nord de la Thaïlande, pays que j’ai eu la chance de visiter fin 2015. Le projet de départ était simple : profiter d’une fin de CDD pour crapahuter en Asie avec un petit budget. A la base, je n’étais pas fixée sur la destination. Mais comme j’ai trouvé un aller-retour pas trop cher, et que la Thaïlande proposait toutes les activités que je voulais faire, je suis partie au royaume du Siam !

Le détail de mon tout premier voyage hors Europe est découpé en 3 parties : 

  • la première est sur mes deux premières semaines dans les îles du sud de la Thaïlande (Ao Nang – Koh Lanta – Krabi)
  • la seconde porte sur mon périple dans le Nord de la Thaïlande (Chiang Mai – Pai)
  • la troisième est sur l’île Koh Tao, le paradis des plongeurs !
  • A noter que j’y suis retournée en 2019 et ai publié un reportage photo et le récit d’un eco-trek à Chiang Mai.

Avant de partir en Thaïlande

J’ai acheté mon billet en juillet pour partir en novembre : 500 € avec Etihad Airways, depuis Francfort avec une escale à Abu Dhabi. On peut trouver encore moins cher dans d’aussi bonnes compagnies, si on se tient au courant des promos (sur le Facebook de Thailandee par exemple) ! J’ai donc eu quelques mois pour préparer mon voyage, savoir quoi faire en Thaïlande, acheter un sac à dos, un sac à viande (une espèce de sac de couchage tout fin en soie, parfait pour se protéger des petites bêtes et esquiver une literie parfois pas très propre), etc. Étant donné que je ne savais pas trop ce qui m’attendait niveau eau, j’ai aussi commandé une paille LifeStraw à 20 €. C’est un purificateur d’eau compact prêt à l’emploi, on trempe le bout dans l’eau et on aspire. Je l’ai testé dans une flaque d’eau dans la jungle et ça marche du feu de Zeus !

Habits de voyage
Mes fringues pour un mois de vacances.

On m’a aussi conseillé d’acheter le guide Lonely Planet plutôt que celui du Routard, car plus complet et mieux actualisé. Par contre, il pèse sacrément lourd dans le sac, et je ne m’en suis quasiment pas servi sur place (grâce au wifi omniprésent). Au final, je suis partie avec un sac de 50L rempli à 1/3 et qui ne pesait que 6 kg. J’aime voyager light et ménager mes épaules !

Comme j’avais un peu la trouille, je me suis rassurée en réservant avant de partir les hébergements pour les 2 premières semaines. J’avais déjà fait un repérage de mon itinéraire pour le Sud de la Thaïlande, et j’ai comparé pendant des heures les hébergements sur Agoda (bien meilleur que Booking quand on voyage en Asie). J’ai aussi acheté quelques semaines à l’avance mes billets d’avion Bangkok-Krabi pour aller dans le Sud de la Thaïlande et Krabi-Chiang Mai pour rejoindre le Nord (environ 40 € chacun chez Thaï Airways et Air Asia), et les préparatifs se sont arrêtés là !

Jour 1 – Mon arrivée à Bangkok

Je suis partie le 8 novembre 2015 vers 22h. Je n’avais jamais voyagé en long-courrier, et en plus, comble du bonheur, je n’avais personne à côté de moi ! J’ai donc pu m’allonger tranquillement pendant les 6h de vol. Vient la première grosse surprise. J’étais tellement focalisée sur la Thaïlande que j’en avais oublié que j’allais transiter par Abu Dhabi, et du coup voir… le désert. Je suis devenue surexcitée en voyant tout ce sable à perte de vue ! L’escale de 2h était franchement bienvenue pour me dégourdir les jambes (et c’est moins cher qu’un direct !). J’ai repris un autre avion, et re-comble du bonheur, je n’avais toujours personne à côté de moi. 6h plus tard… je survolais la Thaïlande. Dans ma tête c’était :« OH MON DIEU LA JUNGLE ELLE EST SOUS MES PIEDS J’Y CROIS PAS !!! ». Bref. J’allais poser le pied pour la première fois en Asie.

Arrivée à Bangkok, j’ai cru mourir dans un tuk-tuk fou.

Il était environ 18h quand je me suis pris une baffe de chaleur en sortant de l’avion. En plus, il venait de pleuvoir, l’air était lourd, mais lourd ! J’avais l’impression de me ratatiner sur place. Mais peu importe, j’y étais, bien que claquée, affamée et courbaturée. J’ai échangé quelques euros directement pour payer le transport et l’hôtel et zou ! C’était parti pour l’aventure !

Comme je voyageais avec un budget limité, j’ai pris le Airport Rail Link (métro aérien – 45 baths / 1,15 €) depuis l’aéroport pour me rendre à Phaya Thai, au centre-ville. J’avais dans l’idée de trouver un taxi pour m’emmener ensuite à mon hôtel près de Khao San (ceux qui connaissent Bangkok admireront mon originalité). Durant le trajet en métro, j’ai trouvé un groupe d’Espagnols qui allaient dans la même direction, on a donc décidé de prendre un transport ensemble pour diviser les coûts. Une fois arrivés à Phaya Thai, catastrophe, aucun taxi ne voulait nous prendre ! On a dû se rabattre sur un tuk-tuk. Après avoir négocié le prix (50 baths chacun), on a essayé de s’entasser comme on pouvait, avec les sacs, dans un tuk-tuk initialement prévu pour 2 (plus le conducteur). Comment dire. Je crois que pour un premier pas dans le fantastique univers de la conduite thaï on ne pouvait pas mieux faire : en plus de devoir se cramponner pour ne pas tomber par-dessus bord ni lâcher nos sacs, on a eu affaire à un conducteur pressé qui roulait comme un dingue Thaï au milieu d’une circulation infernale, peuplée de scooters surchargés (parfois 4 sur un seul scooter, et sans casque), avec des queues de poisson tous les 10 mètres et des feux rouges grillés au petit bonheur la chance. Je me suis demandé sérieusement si j’allais survivre un mois tellement j’avais les chocottes.

Déposer les sacs à l’hôtel et défier la mort une seconde fois

Je suis arrivée à l’auberge de jeunesse Here Hostel, que je recommande chaudement : pas chère (13 € la nuit), propre, petit-déjeuner copieux, douches avec eau chaude, personnel accueillant, bien situé. J’avais encore 2h devant moi avant que ne débarque une amie de lycée, qui vit maintenant à Singapour (coucou Émilie !), et qui a profité du fait que j’étais dans le coin pour me rejoindre les deux premiers jours de mon périple. J’ai donc donné la caution pour récupérer la carte magnétique de la porte de l’hôtel et suis partie en quête d’un 7/11 (un supermarché que l’on trouve partout là-bas) pour acheter de quoi grignoter.

Sur le chemin du retour, dans la rue de l’hôtel, mauvaise surprise : un gang de chiens errants surgit de nulle part et fonce sur moi en aboyant !! Je me suis enfuie pour me barricader dans l’hôtel, mais arrivée devant la porte, mauvaise surprise n°2 : j’avais réussi à perdre ma carte magnétique en l’espace d’à peine 15 min. J’ai voulu faire marche arrière jusqu’au 7/11 pour voir si je ne l’avais pas laissée tomber sur le chemin, mais les chiens étaient encore là. Le réceptionniste, tout gentil qu’il était, a proposé de m’accompagner pour que je traverse la rue en sécurité tout en me disant « ils sont gentils, pas de panique ! ». Haha, la bonne blague. Il faut savoir que les chiens errants sont légion en Thaïlande et se déplacent souvent en bande à Bangkok. Ce n’est pas très rassurant, mais avec l’expérience j’ai appris qu’ils restent généralement dans leur coin (sauf ce soir-là). Au final je n’ai pas retrouvé ma carte et ai dû en repayer une autre…

Après quoi, mon amie est arrivée, et nous sommes parties gaiement visiter Khao San Road et manger un morceau. Je ne vais pas m’étaler sur la question, une vidéo sera bien plus explicite pour comprendre pourquoi j’ai fui cette rue par la suite. Veni, vidi, vici.

Jour 2 – Wat Pho, maison de Jim Thompson et street-food

Le lendemain matin, un petit-déjeuner très appétissant nous attendait. Il était à peu près 8h et on crevait de chaud (il faisait déjà 29°C), j’étais amorphe sur mon fauteuil, en train d’observer un monsieur dans la rue qui cuisinait des trucs et s’engueulait avec le chat de l’hôtel. Faut dire que le matou dormait tranquillement sur une bâche couvrant la réserve de nourriture. J’avais encore du mal à me rendre compte que j’étais bien à Bangkok : il y avait un énorme temple juste en face, ça sentait le graillon partout, les gens parlaient une langue incompréhensible pour moi, et rien que la rue en face était sacrément animée. Une ambiance ponctuée d’éclats de voix et d’éclats de rire.

Une fois bien repues, nous sommes parties à pied en direction du temple Wat Pho, celui avec le fameux Bouddha couché ! C’était très impressionnant à voir, il est immense ! J’étais enchantée de visiter ce temple dont j’avais vu plein de photos, c’était exactement comme je l’avais imaginé. Il est même possible de s’y faire masser (pas essayé, car trop cher).

On a pris pas mal de temps pour se balader avant de se diriger vers les centres commerciaux du Siam, car on voulait visiter la maison de Jim Thompson juste à côté. Pour ma part, mon passage éclair dans le Siam Paragon ne m’a pas marquée, on y retrouve la même chose que partout ailleurs, et surtout, la foule et le bruit. C’était un réel soulagement d’arriver dans la demeure de Jim Thompson. C’est un musée avec de jolies maisons traditionnelles anciennes, importées par un Américain passionné par la Thaïlande, que l’on peut visiter avec un guide (en français). La flore est luxuriante et il y a même un bassin avec de grosses tortues. Ne loupez pas cet endroit, ça vaut vraiment le coup !

La découverte de la street-food thaï

Le soir, nous sommes reparties en quête de nourriture et mon amie m’a proposé de manger de la street-food dans un petit boui-boui ambulant qui ne payait pas de mine. Et pourtant, non seulement j’y ai vraiment bien mangé (du porc frit miam !), mais j’y ai aussi découvert une des meilleures choses au monde : le mango sticky rice. C’est un dessert préparé avec de la mangue fraîche et du riz collant arrosé de lait de coco, c’est tout bête à faire mais c’est vraiment ultra bon. En plus, ça apaise le palais après avoir mangé épicé. Je vais essayer de ne pas trop m’épancher sur la nourriture par la suite (en fait, si, c’est important la nourriture), mais comprenez bien une chose : j’ai mangé dans des endroits que même en rêve je n’aurais pas approchés en France, avec des mouches qui volent sur la nourriture laissée à l’air libre, et je n’ai été malade qu’une seule fois pendant une heure de tout mon voyage (j’avais poussé l’expérimentation trop loin). La nourriture thaïe, c’est comme un diamant brut : à l’extérieur ça ne paye pas de mine, mais une fois en bouche les saveurs explosent.

La journée s’est terminée avec mon premier massage thaï près de Khao San pour essayer de ranimer mes petons autant que faire se peut. Le premier d’une longue, très longue série. En même temps, à 150 baths / 3,80 € la demi-heure, on ne va pas se priver !

Jour 3 – Arrivée à Ao Nang

Le baromètre de mon état d’excitation a explosé quand j’ai aperçu depuis mon hublot les plages paradisiaques dont je rêve depuis toute petite ! Malheureusement, la plage d’Ao Nang n’a rien de fantastique. Je le savais déjà, mais Ao Nang est une station balnéaire qui offre un bon point de départ pour faire des excursions dans les îles du sud de la Thaïlande. Comme je ne voulais pas trimbaler mon sac au quotidien, j’ai préféré m’établir plusieurs jours de suite dans chaque endroit et rayonner autour par le biais d’excursions.

J’ai constaté avec surprise qu’il était extrêmement facile de réserver une excursion la veille pour le lendemain : mon auberge (Miniboxtel, très bon rapport qualité/prix avec un super toit-terrasse pour 14 € la nuit) proposait plein de brochures et passait les coups de fil directement pour réserver. Dans la rue principale, il y a plein de boutiques avec à peu près les mêmes excursions proposées partout : il suffit de négocier pour trouver un bon plan. J’en ai profité pour booker une place sur le circuit des « 4 islands » en faisant passer le prix de 1 000 à 500 baths / 13 €. Pour ce prix, un chauffeur passe vous chercher à votre hôtel, et le repas du midi est compris dedans, y compris la collation à base d’ananas et pastèque. C’est comme ça partout en Thaïlande !

J’ai trouvé la ville vraiment jolie et agréable, remplie de boutiques, restos, salons de massages, bars… Sur la plage il y a régulièrement des fêtes, comme des « full moon party ». Beaucoup plus relax que Bangkok, tout en étant très animée. Il n’y avait pas encore beaucoup de monde à cette époque de l’année, mais j’ai quand même rencontré un Hollandais et une Canadienne et nous avons mangé ensemble et fait le tour des boutiques (qui ferment tard, genre 23h).

Jour 4 – Visite des 4 îles

Cette excursion est une des plus connues du coin. Elle permet de découvrir plusieurs îles du sud de la Thaïlande (d’où le nom !) et de faire du snorkeling, la fameuse plongée masque et tuba. Je n’en avais jamais fait de ma vie ! Avant de plonger, l’organisateur a emmené mon groupe, sur un bateau longue-queue, sur la plage de Phra Nang (près de Railey Beach) où se trouve la « grotte aux phallus ». C’est une cavité pleine d’offrandes faites par les pêcheurs pour leur porter chance lors des sorties en mer, et elles ont toutes un point commun : elles représentent des pénis. Assez cocasse… La plage en elle-même était vraiment jolie, j’y suis d’ailleurs retournée quelques jours plus tard. Si vous aimez faire de l’escalade, c’est aussi un des meilleurs coins de Krabi pour grimper sur les falaises.

Après la grotte, cap sur Chicken Island, une île qui a un rocher qui ressemble à une tête de poulet ! Pas possible de poser le pied dessus, par contre c’est un bon spot de snorkeling. J’avais un peu la frousse des requins et méduses (il y a des méduses-boîtes en Thaïlande qui tuent régulièrement). Mais dès que j’ai mis le nez sous l’eau, toutes mes appréhensions se sont dissipées : j’ai découvert un nouveau monde, et je n’ai pas vu le temps passer. Il y avait une multitude de jolis poissons colorés, et surtout des petits noirs et jaunes qui nagent presque à la surface et qui sont curieux comme tout (j’ai même mis une tarte à l’un d’eux sans faire exprès, le pauvre). Avec le recul ce n’est pas le meilleur spot que j’ai vu, il faut mieux le faire au début du voyage au risque sinon d’être déçu.

Nous sommes ensuite partis en direction de Tup Island, une superbe plage avec un banc de sable qui relie deux îles quand la marée est basse. Il n’y a pas grand-chose à y faire, c’est juste pour le plaisir des yeux. Le clou du spectacle a été pour moi Poda Island, où l’on a mangé (super bien d’ailleurs). C’est une île comme sur les cartes postales, assez grande pour pouvoir s’éloigner des touristes et se balader tranquillement sur la plage, avec une belle vue sur des falaises karstiques caractéristiques de Krabi.

Même si j’avais passé la journée enroulée dans un paréo, je suis rentrée le soir rouge comme une écrevisse car, imbécile que je suis, j’ai oublié de porter un t-shirt pendant le snorkeling. C’est une erreur qui ne pardonne pas. La soirée s’est terminée vers 2h du matin puisque je me suis laissée entraînée dans une discussion prenante entre une Thaï et un Polonais… Vous qui voyagez peut-être en solo, ne vous attendez pas à rester seul très longtemps en Thaïlande, c’est impossible (sauf si vous le faites exprès !).

Jour 5 – Cap sur Hong Island

Comme la visite de la veille ne m’avait pas suffi, j’ai booké une autre excursion, cette fois pour visiter Hong Island (1 100 baths / 27 €). A mon avis, elle vaut largement plus le coup que celle des 4 îles, parce que l’on a vraiment le temps d’explorer. Après un passage snorkeling en open-sea, le guide nous a amené sur l’île et on a eu plusieurs heures pour se balader. C’est une île magnifique (et je pèse mes mots) avec un sublime lagon et la jungle juste derrière. C’est d’ailleurs sur cette île que j’ai eu une des plus grandes peurs de ma vie (j’en rigole aujourd’hui mais sur le coup, non).

Comme la jungle derrière la plage est assez vaste, on peut s’y balader en suivant des chemins balisés. J’avais envie d’explorer, du coup je suis partie seule sur un des sentiers. Je regardais partout au cas où il y ait un serpent (ma phobie…) mais par chance je n’en ai pas croisé. Je suis donc arrivée à la fin du chemin dans une petite clairière avec quelques maisons en bois et une locale qui cuisinait. Je me suis approchée et au détour d’une poubelle, je suis tombée nez à nez avec un VARAN ! Malgré mes préparatifs, j’ignorais que l’on pouvait en voir en Thaïlande (avec le recul je comprends toujours pas comment j’ai pu louper cette info alors qu’il y en a même dans Bangkok…). La femme qui était là a rigolé en voyant ma réaction et m’a dit « He’s nice ! He’s nice ! » (décidément). Je n’osais pas m’approcher, du coup elle a proposé de prendre mon appareil photo et de lui tirer le portrait. Elle lui parlait comme si c’était un chien de compagnie ! Niveau dépaysement, pour le coup, c’était réussi.

Quelques minutes après, j’ai entendu du bruit derrière moi et je me suis rendu compte qu’il y avait deux autres varans. Ils ont commencé à se chamailler et à se courser partout dans la clairière, puis ils ont disparu en empruntant le sentier par lequel je venais d’arriver. A quelques minutes près, ils me seraient tombés dessus au beau milieu de la jungle. Brrr…
L’excursion s’est achevée un peu prématurément puisqu’une pluie torrentielle s’est abattue sur notre groupe alors que l’on faisait du snorkeling dans le lagon. En l’espace de quelques secondes, mes affaires étaient trempées (heureusement, j’avais acheté un sac étanche la veille, INDISPENSABLE). On est tous remontée fissa dans le bateau pour rentrer au bercail et j’ai passé ma soirée à essayer de sécher mes affaires avec le sèche-cheveux de l’hôtel…

Jour 6 – L’excursion ratée sur Koh Phi Phi

Premier gros loupé du voyage : l’excursion comprenant la visite de la fameuse Koh Phi Phi. Déjà, elle était assez chère (1 500 baths / 38 €), mais en plus elle était décevante. Elle comprenait une visite à Bamboo Island pour du snorkeling (pas terrible, l’eau était trouble), un crochet par Monkey Island, où supposément on peut y voir des singes sur la plage (sauf que c’était marée haute donc la plage n’existait plus !), puis la fameuse Maya Bay, rendue célèbre par le film La Plage. Le lagon est effectivement magnifique et je lui donne volontiers la palme de la plus belle eau de Thaïlande, par contre il faut la partager avec une horde de touristes. La partie la plus plaisante, c’est quand on s’enfonce un peu dans l’île, le chemin est superbe et il y a bien moins de monde, comme en atteste cette vidéo.

Désolée pour la stabilité inexistante de l’image.

Après Maya Bay, le guide nous a emmenés manger sur une autre plage de Koh Phi Phi, et je ne m’étalerai pas dessus : c’était dégueulasse, il y avait des montagnes de détritus partout, même sur la plage, le sol est tout bétonné (ils reconstruisent pour réparer les dégâts causés par le tsunami), et plein de touristes déjà bourrés. Je ne vous conseille vraiment pas d’aller à Koh Phi Phi si vous aimez le calme et la nature, il y a bien d’autres îles plus jolies à voir juste à côté.

Comme j’étais déçue de ma journée, j’ai décidé de réserver une autre sortie, cette fois pour aller au marché de nuit de Krabi (300 baths / 7,5 € en mode excursion, mais beaucoup moins cher en prenant le bus local dans la rue principale). Il vaut vraiment le coup ! J’ai passé des heures à aller de stand en stand, à tester tout ce que je pouvais trouver en street-food : noix de coco, boulettes de patates douces, soupe de poulet-coco, brochette de porc frit, brochette de poisson-curry, seiches, gâteaux au sucre de palme… L’ambiance est vraiment sympa, il y avait de la musique de rue, et même une scène avec un karaoké et des spectacles de feu. On peut y acheter pas mal de souvenirs également, comme des ustensiles de cuisine en bois de coco, bracelets, fringues etc. Bref, foncez sur le marché de Krabi, vous ne serez pas déçus !

Jour 7 – Trajet vers Koh Lanta

J’ai passé plus de 4h dans le bus pour arriver à Koh Lanta. J’ai encore acheté le ticket via la réception de l’hôtel (350 baths / 9 €), moi qui croyais que j’allais devoir me casser la tête pour me déplacer là-bas j’étais vraiment surprise. Quand je suis arrivée à destination, un orage tropical a éclaté et il a plu le reste de la journée. Du coup, j’ai uniquement fait le tour des boutiques du coin pour dégoter une excursion à faire pour le lendemain.

Ma première impression sur l’île est qu’elle était crade (pas autant que Koh Phi Phi mais quand même), peuplée de chiens errants miteux, pourtant elle avait un certain charme qui fait que j’y retournerai probablement (edit : en 2019 j’y suis retournée et c’était encore mieux 😉 ). J’ai choisi Koh Lanta parce qu’elle est moins visitée et plus sauvage, et je confirme que c’est l’impression que j’en ai eue. Le seul problème est qu’elle est vraiment grande, et que je ne voulais pas louer de scooter, du coup je n’ai exploré qu’une partie de l’île et je le regrette.

La majeure partie des hébergements sont sur le flanc gauche de l’île, côté plage, et une grande route permet de desservir tout ça (attention, ça roule vite). En général, quand on rencontre des gens et qu’on veut savoir où ils crèchent, on leur demande le nom de leur plage. Moi j’étais sur Phra Ae (Long Beach), dans l’hôtel Hostaria 239 (560 baths / 14 € la nuit). Le gérant, un Italien, est vraiment gentil et prêt à aider ses clients. Il a passé beaucoup de temps à m’expliquer plusieurs choses sur la Thaïlande et sur ce que je pouvais faire à Koh Lanta, il m’a même appris à arrêter un tuk-tuk comme une vraie Thaïe (en agitant la main, paume vers le bas) ! Il cuisine aussi lui-même le petit-déjeuner, un régal ! J’ai fini la journée avec un bon Pad Thaï (un plat traditionnel) et un massage dans la boutique à côté.

Jour 8 – Sortie à Koh Rok

Un des points forts de mon voyage dans le sud de la Thaïlande ! Cette excursion (1 300 baths / 33 €) m’a permis de faire la meilleure sortie de snorkeling ever. On nous a vraiment laissé le temps de plonger à différents endroits autour de Koh Rok, et c’est là que j’y ai vu les plus jolis poissons et coraux, ces derniers étaient beaucoup moins abîmés. L’eau était tellement claire que l’on voyait sans problème le fond depuis le bateau ! Le repas de midi se faisait sur la plage de l’île (la plus belle selon moi), qui abrite uniquement un petit camping pour sauvegarder le côté sauvage de Koh Rok. Fait rigolo, des varans se baladaient tranquillement entre les tentes et les touristes. Il y a même une pauvre fille qui est restée coincée plusieurs minutes dans les toilettes parce quun varan avait décidé de prendre son bain dans le pédiluve !

J’y ai rencontré un couple de Parisiens avec qui on s’est retrouvé les deux jours suivants pour boire un verre et manger ensemble sur Koh Lanta. Le soir même, après avoir reçu un massage à l’aloe vera pour calmer mes coups de soleil (c’est magique !), je suis allée leur rendre visite sur la plage de Klong Dao tout au nord, directement avant la plus grande ville Saladan où arrivent les ferrys et bus. Je suis rentrée de nuit, mais c’était un poil galère : plein de bernard-l’hermite et crabes étaient sur le sable et il fallait que je zigzague pour ne pas les écraser, tout en gardant un œil sur les chiens errants qui dormaient sur la plage (j’insiste sur ce point car quand on a peur des chiens inconnus, ce n’est pas toujours facile à vivre en Thaïlande). Ce qui est vraiment sympa, c’est que n’importe qui peut passer de la plage à la route principale en coupant par les jardins magnifiques des hôtels luxueux. J’avais un peu peur de me faire jeter quand j’ai voulu essayer, mais ça semble être tout à fait accepté là-bas, d’autant plus que pas mal de centres de plongée sont situés dans ces hôtels. Du coup, j’ai pu constater qu’il y en avait vraiment pour tous les budgets…

Jour 9 – Le deuxième circuit des 4 îles

Il y a aussi un circuit « 4 îles » sur Koh Lanta, mais ce n’est pas le même qu’à Ao Nang. Pour 700 baths / 18 € la sortie, j’ai trouvé ça honnête. J’étais quand même déçue de la qualité du snorkeling comparé à la veille, du coup je conseille de faire cette visite AVANT Koh Rok. A noter aussi que l’équipage était bien moins communicatif (mais j’ai oublié le nom de la compagnie), et qu’il y avait un homme assez flippant parmi eux qui portait plein de bijoux et de tatouages bizarres (un gitan de la mer ?).

La journée a commencé en fanfare, puisqu’après avoir visité un lagon dont je ne me souviens plus le nom, le bateau longue-queue est tombé en panne au milieu de nulle part dans la mer. En attendant qu’un autre bateau vienne nous chercher, l’homme aux tatoos a sauté dans l’eau et a commencé à pêcher à main nue ! Chaque poisson qu’il attrapait atterrissait dans la jambe de son pantalon pour ne pas s’échapper. Et comme c’était des poissons avec des épines sur le dos, sa jambe saignait à fond les ballons. C’était surréaliste. Finalement, une heure plus tard (sous un soleil de plomb), on a été secourus et on a continué la visite avec la plage cachée de Koh Muk.

Ce lagon se situe dans une ancienne grotte dont le plafond s’est effondré il y a très longtemps, et pour l’atteindre il faut nager dans une galerie souterraine dans le noir complet. Pour ne rien vous cacher, à cet instant, j’avais le générique des dents de la mer dans la tête, et je me suis un peu affolée pour avancer plus vite. Pour ne rien arranger, le guide qui avait une lampe de poche s’amusait à l’éteindre exprès pour nous faire flipper. Du coup j’ai donné un coup de pied dans la paroi, coupante comme du rasoir avec les coraux qui s’installent dessus, et boum, une blessure ! Le lagon en lui-même n’avait rien d’extraordinaire.

On est reparti au pas de course sur Koh Ngai pour manger. C’est une île avec une belle plage paradisiaque, mais l’espèce de gazon coupé à ras, genre terrain de golf, faisait vraiment « too much ». C’était trop rangé, trop soigné, trop carré, bref, ça ne m’a pas plu. Je préfère mon île crade mais charmante de Koh Lanta, ou la jungle sauvage de Hong Island et Koh Rok. Le soir, je suis allée retrouver mes comparses de la veille et on a testé le marché de nuit. J’ai mangé des tas de trucs non identifiés, ainsi qu’un sushi exposé à l’air libre entouré de mouches (c’est important à savoir pour la suite).

Jour 10 – La plongée sous-marine à Koh Haa

J’étais frustrée de ne pas pouvoir m’approcher des poissons en snorkeling, aussi avais-je réservé un baptême de plongée de bouteille avec Dive and Relax. Mais quand je me suis réveillée, patatras ! L’un des plats de la veille (le sushi ?) m’avait retourné l’estomac et j’ai dû aller en urgence aux toilettes. Cette tourista n’a duré qu’une heure : je me suis bourrée de gélules antidiarrhéiques (si vous ne devez emporter qu’un seul médicament, c’est ça) et suis partie fissa au club de plongée en priant pour ne pas avoir d’accident dans ma combinaison de plongée. C’est la SEULE fois où j’ai été un peu malade pendant tout le voyage.

La plongée en elle-même a été un vrai régal. J’avais potassé le petit livret PADI qu’on m’avait donné quand j’ai réservé deux jours avant (5 300 baths / 133 € pour deux plongées) et l’instructeur nous a tout expliqué encore une fois pendant qu’on voguait en speed-board vers le lagon de Koh Haa. Nous n’étions que deux filles à faire le baptême, on avait du coup un instructeur très compétent rien que pour nous. Mettre l’équipement n’a pas été une partie de plaisir. Avec mes 45 kg je n’étais pas de taille à lutter : à un moment, l’instructeur m’a lâchée sans faire exprès, et je suis tombée à la renverse avec le poids des bouteilles ! Après quelques instructions pour utiliser correctement l’équipement, on a sauté dans l’eau et on a fait quelques exercices pour s’habituer à l’équipement.

J’ai été tout de suite comme un poisson dans l’eau ! Aucun souci pour respirer avec le détendeur. Avec la pression de l’eau et le poids de l’équipement, j’avais l’impression d’être emmitouflée dans une grosse couverture bien chaude et confortable. Lors d’une première plongée, on nous apprend plusieurs techniques, comme enlever l’eau qui s’infiltre dans le masque même si on est sous l’eau (si si, c’est possible !), ou égaliser la pression dans les oreilles. On descend tranquillement le long d’une corde et l’instructeur surveille de très près comment on se débrouille, au moindre pépin il peut intervenir. Une fois qu’on était toutes les deux au bout de la corde, l’instructeur nous a agrippées par les bouteilles et nous a entraînées dans les profondeurs (bon pas trop non plus, c’est limité à 12 m en baptême quand on fait ça en Thaïlande).

C’est vraiment autre chose par rapport au snorkeling : on peut voir des coraux bien moins abîmés, donc plus colorés, plus de poissons, et la luminosité est terrible ! J’ai vu pêle-mêle des poissons-clowns, des barracudas, des murènes, des poissons-perroquets, des poissons-balistes, des tonnes d’anémones… La deuxième plongée était encore mieux puisque l’instructeur nous a laissées nager à notre guise. Il faut le vivre !

Le soir j’ai changé d’hôtel et me suis offert un bungalow sur la plage de Klong Dao (Rann Chalet, 690 baths / 17 €) pour me rapprocher de Saladan d’où je devais repartir le lendemain. Je me suis posée sur la plage et j’ai regardé le soleil se coucher tout en me faisant masser. Encore un autre fantasme qui se réalisait ! J’étais quand même triste de quitter Koh Lanta, mais je savais que quelque chose d’autre m’attendait : la jungle du Nord de la Thaïlande. Mais avant d’arriver à Chiang Mai, j’allais devoir faire un stop à Krabi.

Jour 11 – Krabi, le retour

Tout comme pour l’aller, le retour a été interminable. Comme le bus s’est arrêté à la gare routière, j’ai dû prendre un taxi pour rejoindre mon hôtel et suis tombée sur un monsieur qui n’avait pas de « taximeter » (en théorie c’est obligatoire), du coup j’avais un peu peur de me faire entuber. Mais au contraire, il m’a fait payer moins cher que le tarif normal (200 baths au lieu de 250 baths), comme quoi…

J’ai posé mes bagages à Love ChanChaLay (350 baths / 9 € la nuit), une auberge bien sympa où j’avais ma chambre pour moi toute seule encore une fois, et pas loin du marché de nuit. J’y ai rencontré une Autrichienne qui avait vraiment faim et qui m’a proposé s’aller manger ensemble. On a dégoté un stand de street-food où j’ai mangé le seul plat que j’ai détesté de mon voyage : la salade de papaye verte (ça pique à mort, en plus). Un couple de Français sont passés par là et du coup nous sommes partis visiter un autre marché de nuit où j’ai testé les fameux insectes… sans surprise, j’ai trouvé ça vraiment pas terrible, et la moitié de ce que j’ai acheté est parti dans le pot de fleurs à côté. Ça manquait clairement d’épices. J’ai encore trouvé la force de réserver une place sur un bateau pour voir Railey Beach le lendemain (oui, je n’ai pas arrêté avec mes excursions) et suis rentrée m’affaler sur mon lit.

Jour 12 – Railey Beach et Phra Nang, dernier stop dans le Sud de la Thaïlande

J’ai été sacrément déçue par Railey Beach, je ne comprenais vraiment pas ce que les gens trouvaient à cet endroit alors que Phra Nang, juste derrière, était bien plus jolie. Du coup, comme j’étais coincée là jusqu’au départ du bateau pour rentrer, j’ai alterné entre des massages sur la plage (oui encore, je sais), des baignades, et de l’exploration. J’ai fait ma première rencontre avec des singes sur le chemin reliant Railey et Phra Nang. Il y en avait plein, et ils n’étaient vraiment, mais vraiment pas farouches. L’un d’eux a volé le sac plastique contenant le repas d’une touriste, elle a eu peur parce que mine de rien, les adultes sont assez grands et ont assez de force pour faire de gros dégâts avec leurs mâchoires.

J’ai aussi fait une mission suicide en empruntant un « chemin » escarpé reliant Railey Beach et Tonsai Beach. Ce soi-disant chemin, donc, est suffisamment casse-gueule pour que l’on se demande à chaque instant si on ne devrait pas abandonner, d’autant plus que j’étais en tongs. Le sol avait de gros dénivelés et était très boueux (des cordes avaient été installées pour s’accrocher). Il existe aussi un autre chemin, mais plus long et qui passe par la forêt (sur le moment je n’en connaissais pas l’existence). C’est donc possible de relier Tonsaï sans louer de bateau, mais sachez que ça demande beaucoup d’efforts pour une plage qui a moins de cachet de Phra Nang, sauf si vous voulez faire de l’escalade dans un endroit avec moins de monde.

J’ai terminé cette journée de « glande » en faisant le tour du centre de Krabi à pied, refaire un saut au marché de nuit, et voir les fameux feux de signalisation… Je commençais à en avoir un peu marre des plages du sud de la Thaïlande et j’avais mon content de snorkeling et tutti-quanti. J’avais envie de voir autre chose et d’aller dans un endroit plus frais. Ça tombait bien, puisque c’était mon dernier jour dans les îles, et que je m’envolais le lendemain pour Chiang Mai pour y découvrir une Thaïlande totalement différente !

Je n’ai pas pu tout aborder (sinon ça aurait été vraiment indigeste), donc si vous avez des questions sur les endroits du Sud de la Thaïlande évoqués ici, n’hésitez pas à vous servir des commentaires ci-dessous. J’y répondrai avec plaisir !

Retrouvez les autres parties de mon voyage en Thaïlande !